Imprimer cette page

Archives de la communauté d'habitants d'Auxerre

Fermer le formulaire de recherche

Présentation du fonds

-+
  • Archives de la communauté d'habitants d'Auxerre
  • Auteurs
    Jean-François Bissonnet
    • Présentation du producteur

      Lorsque le comte Guy de Nevers tente d'instaurer une commune à Auxerre à la fin du XIIe siècle, son initiative se heurte à l'opposition de l'évêque. Cette tentative avortée n'empêche pas les comtes de concéder progressivement des franchises à leurs bourgeois d'Auxerre. Ainsi, Pierre de Courtenay affranchit ses bourgeois en 1188 et leur octroie un ensemble de privilèges fiscaux et judiciaires en 1194. Son héritière Mathilde concède en 1223 une grand charte de franchise aux habitants d'Auxerre. Ces derniers peuvent désormais élire un corps de ville de douze jurés chargés de l'administration commune. Les Auxerrois constituent donc une communauté d'habitants, personne morale qui se fonde sur le corpus des concessions comtales pour s'ériger progressivement en pouvoir autonome.

      L'achat du comté d'Auxerre par Charles V en janvier 1371 marque un tournant pour la communauté d'habitants. La ville et le comté d'Auxerre disposent alors d'un bailliage de plein exercice et sont directement intégrés au maillage des institutions royales. Les Auxerrois font confirmer leurs privilèges par le souverain et ses successeurs, jusqu'à la fin du XVIe siècle.
      Toutefois, durant le XVe siècle, la ville et le comté d'Auxerre oscillent entre la fidélité au pouvoir royal et l'influence des ducs de Bourgogne. Le traité d'Arras (1435) prévoit en effet la cession du comté d'Auxerre au duc de Bourgogne et à son successeur. Philippe le Bon obtient en outre le droit de lever les aides et de nommer les officiers chargés de la perception. De cet accord résulte une originalité institutionnelle qui perdure après la mort de Charles le Téméraire (janvier 1477) et jusqu'à la Révolution. Si le bailliage d'Auxerre relève bien du parlement de Paris, l'organisation fiscale tend à rattacher le comté d'Auxerre à la généralité de Dijon.
      Jusqu'en 1668 subsiste à Auxerre une élection dont les officiers sont chargés de la répartition des impositions fixées par les États de Bourgogne. L'année 1668 voit l'aboutissement...

       ...  
    • Présentation du contenu

      Le présent instrument de recherche décrit uniquement les archives produites ou reçues par la communauté d'habitants d'Auxerre entre le XIIe siècle et 1790, date de sa disparition au profit de la commune d'Auxerre.
      Les documents antérieurs à 1790, mais reçus postérieurement par la commune d'Auxerre ne sont pas compris dans cet instrument de recherche. Ainsi, les registres paroissiaux (produits par les paroisses sous l'Ancien Régime) et les archives privées antérieures à la Révolution (produites par des particuliers) n'ont pas vocation à être décrites. Leur description archivistique fera l'objet d'autres instruments de recherche.

      L'instrument de recherche est divisé en seize parties suivant la progression générale établie par le plan de classement réglementaire des archives anciennes des communes de 1926. Certaines thématiques rassemblées par le plan de classement réglementaire ont été séparées ici, afin d'assurer une plus grande clarté du classement.

       

    • Historique de la conservation

      Moyen Âge et période moderne

      La nécessité de conserver les archives de la communauté en lieu sûr est, entre autres raisons, celle que le comte d'Auxerre Jean de Bourgogne avance pour justifier la construction d'un hôtel de ville au milieu du XVe siècle. Le fonds d'archives de la communauté a déjà connu des pertes : « comme des chartres, lettres, comptes, papiers et registres appartenans a ladicte ville, dont ils [les habitants d'Auxerre] ont semblablement perdu grant partie, et ce qui en avoit et a été trouvé, parce qu'ilz avoient été mis en lieux rematicles [humides], sont toutes caduques et effacée, tellement que à grant peine on les peut lire ». Les documents avaient jusque-là été conservés conjointement avec les archives de l'Hôtel-Dieu au prieuré de Saint-Eusèbe, dans une « voûte » louée à cet effet par les habitants. Les archives restent au prieuré de Saint-Eusèbe jusqu'au milieu du XVIe siècle, pour être ensuite effectivement transférées à l'hôtel de ville.

      Toutefois, la conservation à l'hôtel de ville n'empêche pas les vols et distractions de documents. Deux conclusions du corps de ville de la fin de l'année 1665 en témoignent. La première réglemente la consultation des archives : « aucuns papiers ne seront emportés du trésor et archives de cet hôtel commun, qu'en conséquance d'une conclusion et délibération authentique, pour éviter aux accidens qui en pouroient arriver, qui causeroient grand préjudice au public ; et que pour l'avantage dudit public aux occurrences qui se présenteront, où il sera absolument nécessaire de voir lesdits papiers, registres de conclusions, titres ou autres, ils seront vus en l'hôtel commun en la présence de nous maire, gouverneur et échevins, sans que lesdits papiers et registres, ainsi qu'il est promis, puissent en quelque sorte que ce soit être désemparés dudit hôtel commun. Et où il seroit besoin d'en justifier, soit en la ville de Paris ou ailleurs, il y sera par nous pourvu ».
      La seconde conclusion, prise suite à la...

       ...  
    • Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

      Bon état

    • Notes

      Brouillon


      version 2015-06-08